La Gazette des communes aussi s’emparent des civic tech. Un oeil jeté sur ce qui se dit sur le sujet parmi les agents de l’état, et des éléments d’analyse pas inintéressants.

En adjonction d’un dossier consacré à la participation citoyenne (encore plein d’articles que j’adorerais prendre le temps de lire), un énième article sur les civic tech paraît en cette rentrée. Mais ce qui change ici est que ce n’est ni un point de vue journalistique, ni le point de vue des concepteurs des solutions civic tech qui est adopté, mais celui du « donneur d’ordre », du client public. L’article apporte des pistes à la question « En quoi le numérique peut-il être intéressant pour ma collectivité ? ».

Ce que j’en retiens :

La prochaine phase, ce sera le décloisonnement des pratiques entre institutionnels et non-institutionnels, il y a une tendance à l’hybridation.

  • à l’occasion, jeter un oeil sur le rapport « Démocratie : mise à jour », dirigé par Clément Mabi, enseignant-chercheur spécialiste des questions de la participation citoyenne et vice-président du collectif Démocratie ouverte.

Cependant, on reste souvent dans une logique de prestation de services, plutôt que dans une réelle participation des citoyens à la fabrique de la ville. Pour faciliter la coproduction, il faut assurer la transparence du processus et de l’outil, ainsi que l’ouverture des sujets et des possibilités de contribution pour les administrés.

  • les chercheurs identifient 3 types de rôles donné aux citoyens :
    • le citoyen capteur, qui transmet des données de manière plus ou moins consciente,
    • le citoyen usager, dont on attend des retours d’usage, à travers des outils de signalement par exemple,
    • le citoyen partie prenante dans la coconstruction, comme dans les budgets participatifs, où l’on combine l’outil numérique avec les projets associatifs.
  • Je n’avais pas encore remarqué que Démocratie ouverte faisait aussi office de catalogue d’outils et de projets civiques à destination notamment des collectivités. C’est nouveau ? L’article incite ainsi les « collectivités qui n’ont pas les moyens, financiers et humains, de monter leurs propres plateformes » à venir se renseigner ici.

  • Parmi les propositions du rapport « Démocratie : mise à jour » :
    • l’acculturation numérique des fonctionnaires,
    • l’enseignement de la culture numérique à l’école,
    • la création d’un statut d’administrateur des données à l’échelle régionale,
    • la généralisation des plateformes pour organiser l’implication des citoyens dans le processus législatif.

Source : Le numérique, un outil au service de la participation citoyenne