Je n’ai pas participé à un nombre incroyable de hackathons ou assimilés, mais très souvent j’en ressors avec un arrière goût d’insatisfaction. Apparemment, je ne suis pas la seule.

Pendant les échanges de préparation de la Nuit du Code Citoyen, je vois passer un lien, dont le titre m’interpelle : « Hacks for Good should be about doing good, not just feeling good ». Merci à Xavier d’avoir ramené sous mes radars cet article (qui a pourtant quelques mois mais à côté duquel j’étais complètement passée), qui reprends et résume pas mal de mes impressions sur les hackathons (et autres événements apparentés).

Ci-dessous, un liste des griefs à l’encontre de ces hackathons qui vont changer le monde, identifiés dans l’article.

La plupart des hacks sont réalisés en isolement

Si on n’intègre pas au maximum des professionnels du secteur hackés ou des utilisateurs, le risque est fort qu’on se retrouve avec des solutions à des problèmes qui n’avaient pas besoin d’être résolus.

Les hacks sont considérés comme une fin en soi

Si on ne pense pas dès le début la suite à donner à un événement de hacking, les hacks réalisés ne servent à rien. Il faut penser l’accompagnement dès le début.

Les hacks essayent de « résoudre » des problèmes sociaux

Résoudre des problèmes sociaux complexes demande plus qu’un week-end et de la bonne volonté. Il faut se concentrer sur des problèmes spécifiques et circonscrits, sur des propositions qui pourront être utiles dès maintenant à des organisations bossant dans le secteur. Encore mieux : n’essayez pas de créer un nouveau produit, mais soutenez et améliorez l’existant.

Parfois, la meilleure aide qu’on puisse apporter n’est pas directement technologique

Les hackathons peuvent parfois être juste du gespillage d’énergie. Participer en tant qu’individus à des initiatives sociales, les conseiller, les soutenir en communication, peut être plus utile que passer un week-end à créer des jolis outils qui brillent inutiles.

La nuance finale : #notallhackathons. Evidemment, tous les hackatons ne tombent pas dans tous ces travers, et dans la plupart auxquels j’ai trouvé du positif (dans ce que j’y ai appris, les personnes qui j’y ai croisé… des éléments connexes, en somme).

Je n’ai pas encore lu le reste des articles publiés par CAST (Centre for Acceleration of Social Technology, l’organisation auteur de cette article), mais l’aperçu donné par leur titre m’a l’air d’une excellente facture. N’hésitez pas à compulser leurs archives.

Source : Hacks for Good should be about doing good, not just feeling good