Un retour d’expérience rafraîchissant d’un membre d’une communauté locale de professionnels du web aux Etats-Unis. Pour la 5ème édition d’un hackathon civic tech dans sa ville, il y a eu comme un changement de pratiques radical.

Alors comme ça, on peut faire autre chose que coder, pendant un hackathon civic tech ?

« Code for Asheville » est un hackathon civic tech, sur le modèles de ce qu’on trouve pas mal aux Etats-Unis (Code for Machin, Code for Truc, Code for America…).

Les réflexes de spécialistes étant ce qu’ils sont, déformation professionnelle oblige, les premières éditions avaient une allure très classique de raoût durant lequel des grappes de personnes au profil technique travaillaient en vase clos sur la prochaine application innovante qui révolutionnerait à coup sûr la démocratie locale.

Et puis, il y eut une prise de conscience :

Code for Asheville moved away from the traditional model of the hackathon a few years ago. Not because it wasn’t fun or didn’t produce cool ideas, but because that model wasn’t actually helping our community. As developers, our first inclination was to build a technological solution; but over time, we found the needs of our community were often too immediate and too varied to be made into a pre-packaged digital product.

Ce qui donne en français :

Code for Asheville s’est éloigné du modèle traditionnel du hackathon il y a quelques années. Non pas parce que ce n’était pas amusant ou parce qu’il ne produisait pas d’idées intéressantes, mais parce que ce modèle n’aidait pas vraiment notre communauté. En tant que développeurs, notre première inclination était de construire une solution technologique ; mais avec le temps, nous avons constaté que les besoins de notre communauté étaient souvent trop immédiats et trop variés pour être transformés en un produit numérique pré-packagé.

Alors, qu’est-ce qu’on fait si on développe pas des bidules tech révolutionnaires ? On joue plutôt le rôle de facilitateur, qui accompagne et aide les gens à se familiariser avec les principes de la technologie civique.

Since then, we have submitted public records requests, analyzed public data, spoken before City committees and Council, petitioned, demonstrated, and worked with members of City staff alongside our partnering organizations. After a while, we stopped asking why we couldn’t build more civic technology and started wondering why there wasn’t more of what we were doing in the civic tech movement at large.

Ce qui donne en français  :

Depuis, nous avons soumis des demandes de dossiers publics, analysé des données publiques, parlé devant les comités et le Conseil municipal, présenté des pétitions, fait des démonstrations et travaillé avec des membres du personnel municipal aux côtés de nos organismes partenaires. Après un certain temps, nous avons cessé de nous demander pourquoi nous ne pouvions pas construire plus de technologie civique et nous avons commencé à nous demander pourquoi il n’y avait pas plus de ce que nous faisions dans le mouvement des civic tech dans son ensemble.

Pour en savoir plus sur leurs activités, voir notamment leur présentation vidéo « Public Data Analysis for Non-Analysts: How to Think and Talk Like a Public Data Nerd » qui met l’accent sur des principes simples comme trouver des réponses à des questions en communiquant avec le personnel du gouvernement, en utilisant le portail de données ouvert de la Ville ou en soumettant des demandes de dossiers publics.

Un hackathon civic-tech, c’est pas forcément fait que pour coder et c’est tant mieux.


Source : Uniquely Different: How we make civic tech « work » in our small city

Traduction français-anglais : www.DeepL.com/Translator