Ce 2e trimestre format gruyère a filé à une vitesse démentielle…

Un printemps morcelé

Mes crapahutages printaniers étaient prévus de longue date, mais je n’avais pas anticipé que ça réduirait à ce point là, et de façon aussi notable, le volume de temps disponible.

Une semaine à Lyon, 5 jours entre Montpellier et Anduze, 2 jours à Strasbourg, 1 jour à Nancy, 5 jours à Paris, 6 jours à Brest… Un peu comme si mon trimestre n’avait duré que deux mois. Quand on a l’habitude d’envisager son activité mensuelle sur 4 semaines, on termine le trimestre avec le sentiment d’être un peu à la bourre sur ce qu’on avait prévu de faire.

A vue de nez, ça va contribuer à me faire -un peu- lever le pied sur les déplacements dans les mois qui viennent.

En premières mondiales…

Si j’étais en goguette tout le printemps, c’était notamment pour de grandes premières, et mes premiers pas sur scène.

J’ai eu l’occasion de parler en public durant deux événements printaniers :

  • Mix-it, à Lyon en avril, avec le comparse Thomas Parisot. Il y a eu des problèmes d’enregistrement de la session, et il ne reste donc aucune trace de ce qu’il s’y est dit.
  • SudWeb à Anduze en mai, pour un one woman show (seule sur scène, le flip). Ici, il reste une trace écrite (la retranscription que j’ai faite ici-même) et vidéo.

L’enchaînement des deux dates était pas mal trouvé, puisque j’avais, pour ma première prise de parole de toute ma vie en tant qu’oratrice, les deux meilleures petites roues qui soient (en la personne de Thomas). Grâce à cette première conf’, j’ai pu apprécier de construire une proposition à deux, dans l’échange. Rien de mieux pour détecter des particularismes et affiner un discours ! Aussi, j’ai pu vérifier que, décidement, je ne me sentais jamais autant à l’aise sur scène que lorsque j’avais bossé mon sujet à fond. Pas dit que j’arrive un jour à me contenter d’une semi-improvisation…

Quant à ma prestation seule sur scène, c’était clairement pour moi un coming out. Je crois que l’envie fondamentale était de me livrer, dans mes croyances et convictions, à un public de pairs sympas. « Voilà, ça, c’est moi ! J’espère que ça résonne auprès de certains d’entre vous. Et maintenant que vous savez qui je suis et ce que je veux, j’espère qu’on va faire de chouettes choses ensemble ». Et je tenais à le faire dans l’événement qui m’a fait découvrir, un an auparavant, une communauté de personnes desquelles je me sens proche (encore merci à SudWeb pour ça). Merci à tous ceux qui sont venus me trouver ensuite, pour me faire des retours et me faire part des échos que ça a pu avoir chez eux, ça compte vraiment beaucoup pour moi et ça fait grave chaud en d’dans.

Quand je ne suis pas sur scène

Quand ce n’est pas pour faire la mariole sur scène, je suis très heureuse de me déplacer pour des événements comme simple membre du public !

Je remarque que, dans les événements spécifiquement web, je suis en ce moment plus attirée par les interventions techniques que par les interventions non-techniques. Comme si les idées, je les rencontrais et les croisais déjà beaucoup, alors que j’ai toujours l’impression d’être un peu à la bourre sur la pratique. C’est aussi un peu pour moi comme être au fil du temps de plus en plus attirée par les arts appliquées au détriment des arts plastiques ou des beaux arts. Ce qui m’intéresse, c’est comment les idées s’incarnent de façon tangible dans la vraie vie, comment on donne corps à des intuitions.

Bilan des courses :

  • Mix-it et la kiwi party strasbourgeoise ont pleinement pu satisfaire mon envie de me remettre à jour niveau technique ;
  • L’Intercotour à Metz et l’événement Nancy ville numérique m’ont reliée à la façon dont le numérique pouvait irriguer un territoire de façon vraiment intelligente
  • Le Forum des Usages Coopératifs à Brest (oui, c’était tot début juillet, j’empiète un peu sur le 3e trimestre) m’a reconnectée avec la facilitation, la coopération, et le numérique social.

Un trimestre hyper nourricier, c’est top !

Transition écologique et numérique

Il y a quelques mois, la thématique qui avait rythmée mon activité était celle des outils de la coopération. Ces derniers temps, c’est un autre enjeu que j’ai vu revenir à plusieurs reprises.

Le tissu associatif avec lequel je me suis liée dans ma ville est celui de la transition (transition écologique, autonomie, etc). Naturellement, j’ai été amenée à discuter transition écologique et numérique, tant et si bien que je me suis même retrouvée interviewée dans une émission radio locale sur cette thématique. Exercice enrichissant, bien que (ou justement parce que ?) il ne soit pas confortable de se sentir acculée à justifier sa pratique professionnelle auprès de quelqu’un apparemment technophobe et sceptique…

A côté de ça, je me suis rapprochée d’un projet émergeant dans la région de Nancy, de soutien aux entrepreneurs de la transition. Les échanges avec le porteur de projet me font entrevoir les attentes et besoins autour du numérique, et la spécificité de ce type d’interlocuteurs : certains sont encore plus radicaux que moi (le fait que j’utilise encore une adresse gmail a entamé ma crédibilité), et il y a une vraie recherche de solutions résilientes, vertes et économes.

A côté de ça, j’ai senti au fil des mois la thématique de l’effondrement gagner en puissance, irriguant les discussions de couloir des derniers événements et les forums de discussion que je fréquente. J’en reparlerai probablement lors d’un prochain billet.

Dernière nouveauté : j’ai à présent une page now, régulièrement mise à jour, pour lister ce qui m’occupe présentement.

Fin de ce récap. Bonne fin d’été à tous, hydratez-vous bien !